De Cat Ba, nous retournons à Hanoï où nous devons prendre le train de nuit pour Sapa, ville montagnarde au nord du pays, à quelques kilomètres de la frontière avec la Chine.
Nous profitons de cette escale dans la capitale pour nous immerger dans la culture et les arts du pays, et je dois l’avouer pour avoir un peu de répit. Direction le Musée des Beaux arts et de Musée national d’Histoire.
Le train pour Sapa est à l’image de tous les transports du pays : vétuste, bruyant et d’une propreté aléatoire. Entre le banc dur (lire en bois), la couchette dure (lire en bois sans matelas) et enfin la couchette souple (lire avec un matelas) nous choisissons la 3e option. Autant ne pas ajouter un mal de dos en plus d’une absence de sommeil et du mal des transports. Plusieurs fois, je me réveille en sursaut tellement le train nous secoue ou s’arrête brusquement.
Sapa est célèbre pour ses paysages de rizières cultivées à flanc de montagne et pour ses ethnies minoritaires : Les Hmongs noirs et les Dzaos rouges, noms qu’ils tirent de la couleur de leur tenue traditionnelle. Les femmes sont petites, le visage tanné par le soleil, les dents noircies par la chique de tabac et de bétel. Ces populations, très pauvres, vivent dans des maisons rudimentaires en bois, en contrebas des montagnes. Tous les jours, les paysannes viennent en motos pour vendre leur artisanat aux touristes de Sapa, de jour comme de nuit. Les enfants (en particulier les filles) accompagnent leurs mères. Elles sont mises à contribution pour la vente de l’artisanat. Les aînées s’occupent des plus jeunes.
Ici les nerfs sont mis à rudes épreuves : certaines agences et hôtels proposent des randonnées dans les rizières et l’expérience peut laisser un goût amer. Les guides n’ont rien de professionnels, n’espérez pas apprendre quoi que ce soit sur la région. Des hordes de femmes Hmongs nous suivent, sans relâche, pour nous vendre leurs produits, une fois parvenus au village étape où nous sommes littéralement jetés en pâtures dans la foule. Bien entendu, la plupart des touristes, aiguillonnés par la culpabilité et ne pouvant échapper à cette vente forcée, achètent en espérant avoir la paix et pour se donner bonne conscience.
Hormis cet épisode déplaisant, les paysages sont magnifiques. Les rizières sont en jachère. Le nord du pays, à cette époque de l’année, traverse la saison sèche. Toutefois les paysages sont pittoresques. Les maisons sommaires des paysans sont dispersées à flancs de colline.
Quelques enfants jouent dans la boue des rizières, livrés à eux-mêmes. Dans cette région, ils ne sont que très rarement scolarisés, en particuliers les filles qui n’ont aucun statut légitime au sein de ces tribus stigmatisées et appauvries.
Salut,
J’aime bien votre article avec ces belles photos. En voyageant à Sapa, nous pouvons non seulement profiter du paysage majestueux des montagnes et forêts mais aussi regarder en haut des rizières en terrase et découvrir la vie des et.hnies en visitant les marches locaux et passant une nuit chez habitants. C’est vraiment une destination idéale pour faire du trekking.
Découvrir des ethnies dans les régions montagneuses est une activité très intéressante pour moi. Les habitants là-bas sont très gentils et acceuillants. Ils portent des vêtements colorés et habitent essentiellement dans les maisons en bois. Et le marché ethnique est aussi une destination à ne pas rater.