Bogotá est à l’image de (presque) toutes les capitales du monde : immense, populeuse, sonore et pas toujours très agréable, hormis les dimanches où elle offre un visage plus clément. Même si nous n’avons pas été conquis, la ville possède plusieurs points d’intérêt, que voici :
Candelaria, la coloniale
La candelaria est le cœur historique et politique de Bogotá. C’est ici que se concentrent les plus belles demeures coloniales de la ville, certains de ses musée les plus intéressants et ses institutions gouvernementales et religieuses. Les rues pavées et piétonnes rayonnent autour de l’immense place de Bolivar. Le quartier est agréable même s’il n’est pas aussi impressionnant que celui d’autre ville latino-américaine. La nuit de quartier traîne une mauvaise réputation.
Du côté de la Place Del Chorro de Quevedo, l’ambiance est ambivalente : attirante avec son Street-art, les artistes de rue, les conteurs et les jeunes écumant les cafés, glauque lors que l’on se fait proposer à la va vite de la cocaïne ou de la marijuana.
La carrera 7 qui relie la place Bolivar au Musée de l’Or est noire de monde de jour comme de nuit. Même si nous restions vigilants, nous ne nous sommes pas sentis en insécurité dans la Candelaria.
Les musées
Les amoureux de culture vous êtes heureux de savoir que l’entrée au Musée Botero, qui communique avec celui de la Monnaie et le Musée Miguel Urrutia Art Museum (MAMU), est libre. Ce n’est donc pas un, mais bien trois musées que vous pourrez visiter gratuitement.
Le Musée de l’Or est un incontournable…que nous avons malheureusement contourné bien malgré nous. À cause d’une galère de transport, nous sommes arrivés à la fermeture du musée, le dernier jour de notre voyage.
Il y a une multitude d’autres musées dans la ville : photographique, historique, militaire, maritime, scientifique, etc.
Prendre de la hauteur au Monserrate
Quand on arrive à Bogota et qu’on rejoint le centre-ville en taxi, on est tout de suite fasciné par la cordillère des Andes, dont fait partie le Monserrate, qui encadre la ville.
À Quito, nous n’avions pas pu profiter du panorama depuis le TeleferiQo Cruz Loma à cause d’une météo capricieuse et d’épais nuages dissuasifs que rien ne laissait présager la veille. Nous avons retenus notre leçon et sommes allés au Monserrate dès que nous avons pu, un jour de ciel bien dégagé. Le Monserrate et sa basilique dominent la ville qui se prosterne à leurs pieds.
Nous avons pris le téléphérique, mais il est possible de prendre le funiculaire ou d’y monter à pied.
Le dimanche à Bogota, c’est le jour du pédalage
Si je n’aime pas beaucoup les grosses villes d’Amérique latine, je peux les apprécier le dimanche. Le dimanche ces villes se métamorphosent. De mégalopoles grises et bruyantes, elles deviennent des bourgades familiales et tranquilles. Là où Bogotá se distingue des autres villes latino-américaines, c’est que tous les dimanches les grandes artères routières sont fermées et deviennent des pistes cyclables. Les vélos quittent les appartements pour filer à vive allure dans les méandres de cette jungle urbaine apaisée. Toutes les métropoles devraient prendre exemple sur Bogotá et rendre la ville aux cyclistes et piétons les dimanches (au moins)!
Le marché aux Puces de Usaquen
Le marché dominical de Usaquen est l’équivalent des marchés Etsy et Puces Pop de Montréal. Il offre une belle vitrine aux artisans et créateurs de la ville.
Comment se déplacer
Hormis pour nos trajets depuis et vers l’aéroport, nous avons utilisé les transports en commun (Transmilenio et STIP) pour tous nos déplacements.
La carte rechargeable coûte 5000 COP. Une seule carte peut être utilisée par tous les membres de votre famille/groupe, il suffira de la recharger en conséquence.
Un trajet coûte 2100 à 2300 COP. Attention, la carte ne peut se recharger que dans les stations Transmilenio. Aucune possibilité de rechargement ou de paiement dans les bus (pour des raisons de sécurité qu’on peut comprendre). Veillez à prendre tous les allers et retours dont vous aurez besoin avant de faire votre trajet. Nous nous sommes fait avoir à Usaquen : nous n’avions pris que nos allers en pensant que nous pourrions recharger là bas… mais il n’y avait ni borne ni guichet. Nous avons fait des détours pour trouver un endroit où recharger en vain et avons dû nous résigner à attendre que des passagers nous cèdent des allers (que nous leur avons payés évidemment) sur leur carte. Sachez que la plupart des gens mettent sur leur carte ce dont ils ont besoin, ils sont donc peu enclin à les partager.
De l’aéroport vous pourrez prendre un taxi officiel. Personnellement nous avons eu l’occasion d’essayer la plateforme de réservation de Taxi2Airport. Nous avons été satisfaits du service, pour l’aller comme pour le retour, d’autant plus que nous avons été retardés à notre arrivée suite à la perte de nos bagages. La personne qui devait nous prendre en charge a pris la peine de nous attendre malgré nos 2 heures de retard…
Ce que nous avons pensé de Bogota
On ne peut pas dire que la capitale colombienne nous a laissé un souvenir impérissable. Nous l’avons trouvée rude, grouillante, bruyante, polluée, globalement laide, avec une odeur d’urine persistante. Ses quelques attraits n’ont pas su nous charmer. Il faut l’admettre, nous sommes plus campagne que ville désormais.