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Après notre interlude nature à Mindo, nous voici de retour dans la capitale de l’Équateur pour nos derniers jours de voyage. Nos trois jours à Quito nous auront laissé une impression en demi-teinte.

Mariscal : les effets de la mondialisation

Notre premier constat en marchant dans Quito est que la ville est très polluée. Les bus crachent d’épais nuages de fumée noire. Le diesel empeste. Je mets mon foulard devant le nez pour m’épargner l’odeur pestilentielle du trafic qui me brûle le pharynx.  Régis qui est bien plus sensible que moi en a des saignements de nez !

Notre hôtel étant à mi-chemin entre le Quito colonial et le quartier de la Mariscal, nous décidons de commencer par le quartier le plus moderne… La Mariscal est l’épicentre de la vie nocturne. Ambiance 100% fêtarde avec ses nombreux bars et restaurants de type Nord-Américain. Nous ne sommes pas vraiment emballés par le coin et décidons de nous rabattre sur le marché d’artisanat.

Avant toute chose il faut que je vous avoue que je suis une monomaniaque de l’artisanat et j’attache une grande importance aux savoir-faire et aux matériaux. Et c’est justement là que le bât blesse. L’artisanat présenté sur les étals du marché de la Mariscal est en grande majorité made in China. Les tuniques viennent d’usine où elles sont brodées à la machine, les pulls, écharpes, châles et couvertures sont en acrylique (et non pas en Alpaga pure laine, à l’exception de rares peluches) … Reste les sacs en cuir et les bijoux en argent qui se distinguent du lot.

Finalement nous baissons les bras et nous terminons notre journée dans le petit café Cacao y cacao où nous devisons sur les effets pervers de la mondialisation autour d’une bonne tasse de lait au chocolat amer.

Où dormir ?
Hôtel Auberg’inn : Hébergement situé près du Parc El Ejido entre la Mariscal et le Quito colonial. Service de consigne à bagages très pratique :  gratuit pendant 2 jours, 0.50$ les jours suivants. Petit déjeuner payant en plus.

Quito colonial

Le lendemain, nous rejoignons le centre historique à pied. La ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, possède l’un des centres historiques les mieux préservés d’Amérique du sud. La plupart des églises sont payantes, allant de 3 à 6$.  Si vous deviez n’en choisir qu’une, visitez l’église de La Compañía dont l’intérieur est recouvert de feuille d’or. Il est agréable de se balader dans le Quito colonial entre vieille pierres et ambiance populaire.

Nous montons jusqu’au Panecillo, une colline coiffée d’une Vierge en aluminium, en faisant des détours dans des ruelles sans vraiment réaliser que le quartier à une réputation dangereuse. On nous met en garde… nous décidons donc de quitter les petites rues et de prendre les escaliers qui relient officiellement le centre colonial au Panecillo. Et là, effectivement, nous rencontrons des policiers qui garde en permanence un œil sur nous. Étrangement je me sentais plus en sécurité quand ils n’étaient pas là.

Après avoir vu l’ange gardien de Quito de plus près, nous redescendons et marchons dans la direction opposée jusqu’à la Basilique néogothique Del Voto National, payante une fois de plus. Nous terminons par l’ascension de la colline Itchimbia, l’endroit idéal pour faire quelques photos de la ville.

Vous trouverez un plan gratuit et détaillé de la ville au centre d’info touristique, sur la place principale.

La journée total « fail »

Le lendemain a été un véritable fiasco. Nous avions prévu de prendre le Teleférico et de randonner jusqu’au volcan Pichincha mais Quito en a décidé autrement. Il faut savoir que le temps en altitude est imprévisible (2850 m). Personne ne se risque à prédire quel temps il fera le lendemain, et il peut faire 4 saisons en une journée. Quand nous nous levons il fait beau, la minute d’après il pleut et l’heure suivante il grêle. Quito est avalée par les nuages. Nous abandonnons l’idée du téléphérique.

Conseil : Soyez flexibles. N’hésitez pas à réorganiser vos plans selon la météo du jour.

Et si nous profitions de la pluie pour faire un musée ? malheureusement nous buttons contre les portes du Musée National qui est fermé pour rénovation. Nous nous rabattons sur l’Observatoire, un petit musée de vulgarisation astronomique, qui ne vaut vraiment pas ses 2$.

Désœuvrés, nous retournons dans le Quito colonial où nous tombons par hasard sur un café animé, Los Chocolates de la Sucre (rue Sucre). Le lieu est fréquenté des Quiteños qui viennent y déguster un chocolat d’Ambato servi avec un pain au fromage pour 1.6$. Ce n’est certes pas le meilleur chocolat en ville mais l’ambiance est populaire et sympathique.

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Un samedi à Quito

Si je n’ai qu’un conseil à vous donner c’est de visiter Quito un week-end. La ville, débarrassée de ses voitures, est respirable à nouveau. Les familles se donnent rendez-vous dans les parcs. L’atmosphère est familiale et décontractée.

Comme les sommets de la ville sont aujourd’hui encore enveloppés dans un épais manteau de brume, nous renonçons une fois de plus au Teleférico. Nous préférons aller dans le quartier Bellavista pour visiter le Musée Guayasamín. Guayasamín est un peintre équatorien de renommé internationale et sa demeure est somptueuse. L’artiste a fait le portrait du musicien Paco de Lucia… nous sommes aux anges.

Taxi pour Bellavista depuis le parc El Ejido 3$
Entrée du Musée 8$ incluant la visite guidée de la Maison et de la Capilla del Hombre.

Après cette pause culturelle, nous rejoignons le parc La Carolina à pied en prenant soin de nous arrêter à la merveilleuse pâtisserie Chez Cyril en passant. Le quartier est un peu trop chic à notre goût : tours à bureaux rappelant le downtown new-yorkais.

Le week-end, le parc La Carolina est très animé avec ses nombreux stands de bouffe, ses promeneurs et ses skateurs. La pluie s’invite parmi les badauds qu’elle met en déroute. Mais rien ne saurait ternir la bonne humeur qui règne sur Quito un samedi. C’est sur un très bon souvenir que nous quittons la capitale de l’Équateur.

Tarif des taxis pour l’aéroportvers Quito 24$, vers l’aéroport 20$

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