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Il s’en est fallu de peu qu’on ne manque notre vol pour les Galápagos ! Un orage sur Quito menaçait de faire dévier notre avion vers Bogota. Finalement nous avons atterri temporairement à Guayaquil avant de rejoindre Quito 1 heure après, nous laissant juste le temps de prendre un repas, de faire inspecter nos bagages et d’attraper notre vol pour Santa Cruz.

Dès la sortie de l’aéroport de Baltra, nous sommes frappés par la luminosité. Le ciel nuageux est percé d’une lumière intense et contraste avec le sol couvert de plaques de basalte entre lesquels pousse tant bien que mal une végétation asséchée et quelques cactus. Aurait-on atterri sur la lune ou allons-nous commencer un voyage au centre de la Terre ?

Nous sommes restés 10 jours aux Galápagos et, pour des raisons d’économie et de liberté, nous avons privilégié le voyage en autonomie sur 2 îles : Santa Cruz et Isabella, mais avec le recul – et un jour ou deux de plus- nous aurions fait une 3ième île (Floreana sans doute).

Si vous voulez avoir une idée de ce qu’est le paradis, c’est aux Galápagos qu’il faut venir.

Santa Cruz est une île agréable, populeuse mais tranquille. On y goûte rapidement les charmes de la vie insulaire. Les heures s’étirent paisiblement entre mer et terre. Les animaux, peu farouches, cohabitent tranquillement avec les habitants et les touristes, en particulier les otaries et les pélicans qui n’hésitent pas à réclamer leur dû sur le petit marché aux poissons de Puerto Ayora.

Rapidement nous nous sommes habitués à notre nouveau rythme de vie : Nous nous couchons tôt, nous nous levons à l’aube (les chambres n’ont pas de rideaux), nous marchons et pédalons beaucoup à la découverte de l’île entre les deux.

À la découverte de Puerto Ayora

Régis n’a qu’une hâte : voir des tortues géantes. Il faut dire que la bestiole était l’une des raisons principales de notre venue au Galápagos. Depuis l’enfance, Régis est fasciné par les tortues !

Nous visitons la Station Charles Darwin, un centre de recherche scientifique et de protection de la biodiversité, qui était malheureusement en travaux pendant notre séjour. Nous avons pu y accéder même si certaines parties du site était fermées. Nous y avons vu nos premières tortues géantes. Nous ne savons pas si c’est dû à sa fermeture partielle pendant notre visite mais nous sommes restés sur notre faim concernant la portée pédagogique du Centre. Nous aurions aimé avoir plus d’informations scientifiques et environnementales sur l’archipel et ses Testidunes.

Nous en profitons pour aller à la plage de la Station. Cette petite plage, à proximité du Centre Darwin, est coincée entre les mangroves et le basalte.

Nous continuons notre visite de Puerto Ayora à vélo. Non loin du Malecon, rue Juan Montalvo, la laguna de las Ninfas offre un coin tranquille à l’abri de la ville.

Après avoir mangé rapidement un almuerzo dans le modeste soda Kalé, nous décidons de passer l’après-midi à Las Grietas. Nous laissons nos vélos dans le port, un peu inquiets de ne pas les retrouver (reflexe de ceux qui se sont déjà fait voler leurs précieuses bécanes) et prenons un bateau taxi pour l’autre rive de la Bahia Academia.

Nous marchons jusque Las Grietas. Sur le chemin, des marais salants colorent d’un rouge intense ce paysage déjà ô combien irréel.

Las Grietas est un couloir d’eau douce naturel, formé dans l’anfractuosité de deux hautes parois rocheuses. Un coin surveillé a été aménagé pour la baignade mais quelques jeunes téméraires gravissent les falaises pour plonger ou pour accéder à des endroits encore plus isolés. Beaucoup de monde vient s’y baigner.

Au retour nous nous arrêtons à la plage de Los Alemanes qui est déserte. Nous nous abritons à l’ombre des mangroves. La marée est basse et nous pouvons voir un couple de raies manta glisser entre les racines des mangroves.

Quand nous retournons dans le port nos vélos sont bien là. Qu’y avait-il à craindre dans cette petite bourgade où tout le monde se connaît et où à vrai dire les voleurs ne pourraient aller bien loin ?

Le soir nous flânons sur le malecon. les hommes se réunissent sur la place principale pour jouer au volley-ball, socialiser et se détendre après une journée de travail.

Le lendemain nous passons la journée à Tortuga Bay.

Tortuga bay est une plage qui se mérite : Un sentier de 3km, sous un soleil de plomb, amène à la playa brava. La houle y est si intense que la baignade y est interdite. Seuls les amateurs de surf ont droit de se frotter aux vagues de cette magnifique plage. Il faut marcher 1 km supplémentaire pour accéder à la seconde plage, un lagon où il est possible de se baigner.

Nous avons été fortement impressionnés par la plage de Tortuga bay qui est de toute beauté. C’est, je crois, la première fois que je voyais une plage exempte de toute construction humaine. Nul bâtiment, nul transat, nul stand de nourriture. Rien. Uniquement le sable blanc, la mer battue par les vents, le désert de basalte et de cactus, les mangroves et ses petits habitants à plumes ou à écailles.

Les iguanes marins paressent au soleil, les pinsons et bécasseaux se mêlent aux promeneurs. Tout est d’une absolue et sublime tranquillité.

L’endroit (la seconde plage) est idéal pour faire du snorkeling ou une balade en kayak : petits poissons, raies, petite requins… et avec un peu de chance vous y verrez des tortues marines. Une tortue de mer est passée juste à côté de Régis qui en a eu le souffle coupé.

Mais attention malgré les nuages, le soleil tape fort. Si fort que sans nous en rendre compte nous avons fini la journée brûlés de la tête aux pieds.

La plage étant un site de ponte nocturne pour les tortues marines, elle ferme aux visiteurs vers 17h. Comptez 45 minutes de marche pour accéder à la 1ère plage depuis le bureau d’accueil, puis un autre 15-30 minutes pour la seconde plage.

SANTA ROSA : El Chato, los Tuneles, los Gemelos

Accessibles depuis le village de Santa Rosa, ces trois sites se visitent généralement en même temps. Nous choisissons de partager le trajet : taxi pour l’aller, vélo pour le retour. Quand le taxi nous dépose du côté de Santa Rosa, les nuages sont si bas qu’ils touchent le sol. Il crachine.

Los Gemelos sont des cratères recouverts de forêt. Santa Rosa étant en altitude, la région baigne dans une brume tiède, rendant la végétation plus dense et verdoyante.

El Chato est de loin notre plus grosse déception à Santa Cruz. Nous pensions voir des tortues en liberté au prix de plusieurs heures de marche en pleine nature. Que nenni ! Les tortues géantes vous sont servies sur un plateau d’argent. Vous avez dit en liberté ? Les tortues géantes sont dans des ranchs privés clôturés (et cohabitent avec des bovidés) d’où les plus gros spécimens ne peuvent pas sortir. Il serait plus juste de parler de semi-liberté.

Il existe 2 ranchs-réserves : El Chato Primicias et El Chato 2. L’un est au bout du chemin à droite, l’autre à gauche mais les deux sont finalement voisins et proposent exactement la même chose au même prix (3$). Non loin du ranch, un tunnel de lave souterrain se visite. Rien d’extraordinaire. Un tunnel du même genre, El mirador de los tuneles, est accessible à la sortie de Puerto Ayora.

En revanche, sur le chemin du retour, à vélo, nous avons croisés plein de tortues paissant tranquillement en bord de route. Ah la magie de ces rencontres qui ne sont pas orchestrées ! Le trajet en vélo de Santa Rosa à Puerto Ayora est tout en descente et se fait merveilleusement bien. Le vent et la bruine nous permettent de rafraichir nos coups de soleil de la veille.

Le lendemain nous embarquons pour Isabela où nous restons quelques jours avant de revenir passer nos derniers jours à Puerto Ayora.

Excursion dominicale à la Plage El Garrapatero

Voici une autre belle excursion à faire à vélo. La route serpente entre les montagnes et traverse le petit village d’El Cascajo. La plage El Garrapatero, à 21.3km de Puerto Ayora, est fréquentée les week-ends par les familles de l’île qui viennent y faire des barbecues et jouer au cerf-volant.

Si l’aller, tout en descente ou presque, s’était fait rapidement, la montée risquait au contraire d’être pénible. Nous avons profité qu’une famille s’était faite déposer à la plage pour négocier un trajet jusque Bellavista. De Bellavista nous avions prévu de monter sur nos bécanes pour profiter du paysage mais, horreur !, en descendant les vélos du pick-up, Régis réalise que ses pneus ont été crevés par des épines dissimulées dans les graviers de la plage. Nous nous sommes résignés à retourner, penauds, à Puerto Ayora en Chiva, un genre de camionnette réaménagée en bus public rural.

Nous passons notre dernier jour à Puerto Ayora à flâner sur les plages, observer une dernière fois les tortues géantes et manger un ultime encocado… essayant de ne pas nous laisser submerger par la mélancolie du départ imminent qui nous arrachera à ce petit paradis.

Pour toutes les infos pratiques de notre séjour à Santa Cruz, consulter notre article : Les Galapagos – Isla Santa Cruz – Infos Pratiques

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