Québec-Cabane-à-sucre-Érablière

Vous avez survécu à l’hiver au Québec (félicitations !), le redoux se fait sentir et avec les premiers rayons du printemps vient le temps des sucres, cette période bénie des Québécois.

Le sirop d’érable : pilier de la cuisine québécoise

Le temps (ou saison) des sucres s’étend de la mi-mars à la fin avril. C’est le moment où la sève peut à nouveau circuler dans les érables revigorés par la douceur printanière et où le précieux nectar peut être récolté pour le plus grand plaisir des becs sucrés d’ici ou d’ailleurs.

Les arbres (érables) sont entaillés et l’eau (la sève) récoltée est bouillie jusqu’à sa caramélisation : le sirop d’érable est ainsi né. Cette tradition nous a été transmise par les Amérindiens qui récoltaient la sève d’érable bien avant la colonisation. De nos jours, le processus de récolte et de transformation s’est somme toute industrialisé. On ne taille guère plus les arbres à la main et la sève est collectée grâce à un réseau de petites canalisations.

Les cabanes à sucre sont devenues une institution dans le paysage québécois qui est (avec le Vermont et l’Ontario) l’un des premiers producteurs mondiaux de sirop d’érable. Il faut une quarantaine de litre de sève pour produire 1 litre de sirop !

Il existe plusieurs types de sirop :

  • Le sirop  extra-clair et clair, très peu caramélisé, a une couleur or. Je le trouve personnellement assez insipide. Il est très prisé des importateurs japonais.
  • Le sirop médium. Sa robe est un peu plus foncée et son goût plus prononcé.
  • L’ambré ou foncé est celui que je préfère. Sa couleur est sombre et son goût, fumé, est très aromatique.

Attention, mécréants, ne confondez pas le sirop d’érable avec sa pâle copie bon marché, le sirop de poteau (ou sirop de table) qui est composé de sirop de maïs et d’arômes artificiels. À bannir de votre cuisine !

Le nectar d’érable est décliné sous toutes les formes : en beurre, en bonbon, en caramel, en cornet, en sucre

L’expérience Cabane à sucre

La tradition de se sucrer le bec au retour du printemps est bien ancrée dans les mœurs. À la campagne comme en ville, vous ne pourrez résister à l’appel gourmand du sirop d’érable.

Attablez-vous dans l’une de ces fameuses cabanes à sucre où l’on vous servira un copieux repas folklorique : Fèves au lard, bacon frit, pain, cretons (sorte de rillettes), soupe aux pois, pancake, le tout copieusement arrosé de sirop d’érable. Régalez-vous et faites bombance en écoutant des joueurs de scie musicale ou de cuillères.

En sortant, un dernier délice vous attend : du sirop d’érable épais et encore chaud est mis à figer autour d’un bâtonnet directement sur la glace. C’est ce « suçon » d’érable que l’on appelle la tire sur neige.

Si votre taux de glycémie vous le permet, vous pourrez faire une petite promenade digestive dans les bois pour achever cette expérience typiquement québécoise.

Vous cherchez une cabane à sucre à la campagne ? Consultez le site La Route des sucres où vous trouverez des adresses de cabanes mais aussi des recettes pour becs sucrés.

Vous chercher une cabane à sucre en ville? C’est possible avec les menus thématiques qui fleurissent sur les cartes des restaurants de Montréal (surveillez les sites www.nightlife.ca ou www.tourisme-montreal.org pour avoir plus d’infos), dans les cabanes à sucre urbaine éphémères (Station Mont-Royal par exemple), ou encore avec les festivités « La Cabane Panache et Bois rond » qui auront lieu sur la promenade Wellington à Verdun.

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