Trinidad est une ville coloniale au centre-est de l’île. Quand nous arrivons, une vingtaine de personnes nous assaillent pour nous proposer des casas particulares. Nous ne réussissons pas à nous débarrasser des rabatteurs, si bien que nous entrons dans la 1er Casa venue et qui, par chance, est disponible. Une très belle maison coloniale aux chambres spacieuses, rue Simon Bolivar, qui s’avère être référencée dans le guide du routard. Trinidad est une petite ville agréable et colorée. Il y règne une lenteur et une douceur de vivre, bien loin du rythme de La Havane.
Sur la Plaza Major, nous discutons avec Luìs, un vieil homme passionné d’histoire et de géographie. Quand nous lui disons que nous sommes français, il s’illumine et nous parle de Rouen, Dieppe, Lille, Arras… Il connaît la France sur le bout des doigts grâce aux livres qu’il a lus.
Trinidad est une ville très fréquentée par les touristes la journée mais, le soir, nous ne sommes qu’une poignée à flâner dans les ruelles. Dans un bar, je goûte un cocktail au nom imprononçable : cancharancha, fait de rhum et de miel.
Le lendemain, nous visitons le Parc Cubano. Par excès d’optimisme ou d’inconscience, nous avons parcouru les 5km de route, de Trinidad au Parc, à pied, sous un soleil de plomb. Sur la route, nous nous émerveillons des manguiers et des bananiers lourds de fruits.
La balade dans le parc est agréable. Nous pouvons y voir des lézards, des serpents, des ruches, des colibris et le Tocororo, un oiseau emblématique de Cuba à cause des couleurs de son plumage- bleu, rouge et blanc- qui rappelle le drapeau national. Au bout d’un sentier, nous accédons à une cascade et un petit lagon naturel dans lequel il est possible de se baigner. Escale rafraîchissante.
Le soir tombe et le soleil n’a pas faibli. Comme nous sommes venus à pied, nous n’avons aucune alternative pour le retour, hormis marcher! Il ne reste plus que nous et un petit groupe de touristes italiens, qui par chance accepte de nous prendre en minibus et de nous déposer à Trinidad. Grazie Mille.