Cuba - Havane - Centro - Voitures

Il est 3h du matin quand nous arrivons à l’aéroport de La Havane… bien trop tôt pour  nous rendre en centre-ville. Après une petite sieste forcée sur les bancs de l’aéroport, nous prenons un taxi pour gagner la capitale. Il est 5 heures du matin. Le voyage en taxi donne le ton : musique salsa à fond. Quel réveil énergisant!

En bordure de route, des travailleurs cubains attendent leur bus ou une éventuelle camionnette à l’arrière de laquelle  ils s’entassent. Comme dans bien des pays, on fait avec les moyens du bord.

Quartier du Vedado, Calle Bruzón. Nous errons avec nos bagages dans le quartier en attendant une heure acceptable pour nous présenter à la casa particular que nous avons réservée. Finalement notre hébergement est complet. C’est une chose courante ici : les rares personnes qui disposent d’une connexion internet mettent leurs chambres et celles des voisins à louer en ligne. Une fois sur place, nous sommes conduit vers une casa libre.

Nous logeons donc trois rues plus loin, boulevard Allende coin Montoro, chez Miriam, une quinquagénaire qui vit avec son fils, un fan de Céline Dion. L’intérieur de la casa est très rudimentaire mais confortable. Quelques petits lézards partagent la chambre et la douche avec nous. Nous dégustons notre premier petit-déjeuner cubain (omelette, café, pain, fruits et jus de fruits frais) avant de commencer notre visite du quartier Vedado où se mêle architecture coloniale et bâtiment défraîchis.

Chaque 1er mai, Place de la Révolution, à l’occasion de la journée des travailleurs, des milliers de Cubains se réunissent pour fêter le socialisme et pour honorer la Patrie. Des militaires veillent sur le site et nous font signe que les photos sont interdites… Nous continuons sur la rampa, qui est une grosse avenue commerçante et l’avenue des Présidents où fleurissent les slogans politiques. Nous arrivons enfin sur le Malecon, une route qui longe le bord de mer, une ouverture sur l’horizon.

La plupart des bâtiments sont en ruines. On ne compte plus les belles façades coloniales délabrées, en particulier dans le quartier Centro Havana qui ressemble à une ville en état de siège. Par les portes ouvertes, on distingue des intérieurs misérables où des familles s’entassent : un matelas à même le sol, une table et quelques chaises pour tout mobilier. Des draps suspendus pour murs.

Le lendemain, nous rejoignons la vielle Havane à pied. Sur le trajet nous sommes sollicités, mais sans insistance, par les taxis, les bici-taxis, les cocos taxis et les vendeurs de cigares.

À la limite entre le Centre et la Vielle ville, nous découvrons l’improbable quartier chinois de la Havane. La population de Cuba, principalement constituée d’anciens colons espagnols, d’anciens esclaves africains et chinois, est très métissée. En revanche, il ne reste guère qu’une poignée de chinois qui vivent encore ici. A deux pas du barrio chino, se dresse un immense bâtiment inspiré du Capitole de Washington qui abritait autrefois le gouvernement : le Capitolio.

 

 

Havane-Centro

C’est à partir du Parque central que commence véritablement le coeur historique de la vieille ville. Avenue José Marti ou des artistes vendent leurs toiles ; Calle Obispo où des magasins de marques ont pignons sur rue. Les Havanais y viennent regarder les nouveautés… plaisir des yeux uniquement car qui pourrait s’offrir une paire de Converse dans un pays où se nourrir reste problématique?

Calle O’Reilly, bien plus pittoresque et moins fréquentée que son homologue Obispo ; La Place d’armes avec ses bouquinistes et ses Havanaises qui prennent la pose, cigare à la bouche, contre quelques Convertibles ; La place de la Cathédrale, la Place Francisco de Asis.

Cette partie de la ville est parfaitement restaurée et ne ressemble en rien à la Havane que nous avons vue jusqu’alors. Une belle carte postale pour touristes qui ne dit rien de la réalité.

Havana-vieja

Dans la vieille ville, au Museo del chocolate (un salon de thé qui n’a rien d’un musée), nous dégustons un excellent chocolat chaud produit à Baracoa. Nous discutons avec Camille, un artiste installé à la table d’à côté.

Le soir, nous nous perdons dans le Centro. Au lieu de remonter la ville jusque chez Mireilla, nous la redescendons! Faut-il ajouter qu’il n’y pas presque pas d’éclairage public à Cuba? Pas simple d’essayer de s’orienter en pleine obscurité.

En fin de séjour, nous retournons à la Havane. Le 1er mai, nous découvrons à la télévision les images de la journée des travailleurs. Les manifestants brandissent leurs pancartes aux slogans socialo-communistes…. Ont-ils le choix, puisque les opposants croupissent dans des prisons? Les comités révolutionnaires veillent au respect de l’idéologie dominante. Patria o Muerte…

Propagande

Nous profitons de ce bref retour dans la capitale pour passer quelques heures à Santa Maria del Mar, la plage la plus proche. Même si j’aime les paysages côtiers, je n’aime ni lézarder sur la plage ni les espaces bondés.

Notre avion de retour étant à l’aube, nous passons notre dernière nuit à l’aéroport. Je suis tellement épuisée par ce semblant de sommeil (et une intoxication alimentaire) que je n’ai même pas la force d’avoir peur de l’avion, ni de retrouver nos 5 degrés montréalais.

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