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Isabela est connue pour être la plus grande île des Galápagos et non des moindres avec son incroyable faune sauvage et ses volcans. C’est à Isla Isabela que nous avons pu mesurer l’incroyable richesse de la vie marine et terrestre des Galápagos.

La tranquille Puerto Villamil

Après avoir exploré Santa Cruz, nous mettons le cap vers Isla Isabela. Nous avons rendez-vous dans le port de Puerto Ayora à 7h pour prendre notre « ferry » qui n’a de ferry que le nom puisqu’il s’agit d’une vedette. La répartition des voyageurs dans les bateaux se fait dans la plus grande désorganisation. Le voyage en mer se passe sans encombres même s’il fallut un certain temps à mon corps pour s’habituer au brassage intensif du trajet. Frissons et hauts le cœur garantis pour ceux qui, comme moi, n’ont pas le pied marin !

Dès nos premiers pas sur Isla Isabela nous sommes enchantés : Puerto Villamil est une petite bourgade où nous ne rencontrons âme qui vive, la plage où se découpe à l’horizon la silhouette d’un volcan inspire une sérénité absolue.

Nous entamons notre visite des environs en nous dirigeant vers le centre de crianza à pied. Avec la colonisation des Galápagos par l’homme et l’introduction de prédateurs tels que les rats, ovidés, bovidés et canidés, la population de tortue a rapidement déclinée. Heureusement les différentes lois de protection mises en place aux Galápagos ont permis une prise de conscience majeure et la mise en place de politiques de protection et de réintroduction des Testudines en milieu naturel. C’est la vocation du centre de crianza qui a réintroduit pas moins de 500 tortues adultes à Isla Isabela. Nous en avons d’ailleurs croisé quelques-unes à vélo les journées suivantes. Le centre est accessible à pied. Le chemin qui traverse un étang où l’on peut voir des flamands roses commence derrière l’Hotel Iguana crossing (l’un des hôtels les plus chers de l’île).

De retour en centre ville, nous continuons vers le débarcadère. Un sentier traverse les mangroves et mène à une petite baie cristalline. Concha perla est l’endroit idéal pour faire du snorkeling gratuitement sans avoir à s’éloigner de Puerto Villamil. Des otaries, sans crainte ni gêne, dorment sur le ponton, s’étalent de tout leur long sur les blancs en poussant les affaires des touristes qui auraient eu l’audace de se sentir un peu trop à l’aise. Sachez que vous n’êtes pas les maîtres ici !

Comme les touristes se font rares à cette période de l’année, nous décidons de prendre notre temps et cherchons une agence pour organiser notre excursion du lendemain au Volcan Sierra Negra.

Après avoir racoler bon nombre d’agences pour trouver celle qui nous ferait un tarif pour l’achat combiné de la randonnée au Volcan Sierra Negra et de la location de vélo à la journée, nous nous rabattons sur l’agence, assez miteuse, Sea Lion qui nous offre l’excursion pour 30$. Nous étions bien mal inspirés et l’expérience avec cette agence fut calamiteuse… mais suspens.

Le soir, nous mangeons des empanadas dans une gargote du marché, achetons des pains sucrés et des gâteaux dans une boulangerie de quartier et allons déguster notre modeste dessert sur la plage.

Les nuances mordorées du soleil couchant et le bruit des vagues impétueuses se conjuguent à merveille pour vous offrir, chaque soir, le plus beau des spectacles. Isabela porte si bien son nom.

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Le Volcan Sierra Negra ou l’art de se faire larguer en pleine nature

Le matin de l’excursion pour le Volcan Sierra Negra, la désorganisation qui règne à l’agence aurait-du nous mettre la puce à l’oreille.  Il aura fallu plus de 45 minutes à l’agence pour récupérer les 6 touristes et le guide qui composaient notre groupe tant les informations données avaient été contradictoires. L’agence qui manifestement voulait faire des économies sur le dos des touristes convainc le chauffeur du taxi de tasser tous les voyageurs dans son pick-up. La moitié d’entre nous finit à l’arrière dans la benne… pour finalement se faire arrêter par un agent de police et se faire disperser dans deux taxis. Prochaine surprise?

Au moment de nous enregistrer au parc, le prétendu guide décide que nous sommes assez jeunes et robustes pour faire le parcours en 4h (au lieu de 5h). Soit. À mi-chemin, il décrète qu’il a suffisamment marché et nous donne quartier libre : il nous laisse 1h pour continuer de randonner jusqu’à la fin du sentier vers le volcan Chico. Mais à notre retour, surprise !, le guide a disparu. Et comme il ne nous avait laissé que 4h au lieu de 5h, nous avons dû faire le chemin inverse en galopant pour ne pas manquer notre taxi ! Le chauffeur de taxi, un homme adorable, était à la fois stupéfait et hilare par la situation. En chemin, il nous a raconté plein d’anecdotes sur Isabela, son histoire, sa faune et sa flore. C’est à lui que j’aurai aimé donné mes fichus 30$ !

En théorie, il n’y a pas besoin d’être accompagné pour faire cette rando. Le sentier, en terre battue, est très bien délimité et il est impossible de s’en égarer. Si tel était le cas, vous vous retrouveriez très rapidement dans une espèce de broussaille impraticable. Impossible de se tromper même en cas de brume intense. Mais malheureusement, en pratique, les voyageurs n’ont pas le choix. L’agence est obligatoire. Choisissez donc une agence sérieuse qui offre les services de vrais guides.

Hormis cette expérience malencontreuse, la randonnée nous a offert des paysages de toute beauté. Le cratère du Volcan Sierra Negra est l’un des plus grand au monde. Il faut voir cette gigantesque béance, telle une bouche de Titan prête à avaler le ciel. Il faut voir la végétation s’agripper prudemment sur ses pentes de lave froide. Il faut sentir la musique crépitante du basalte sous ses pieds. Il faut voir cet incroyable paysage d’apocalypse entre le noir de la terre et l’azur de la mer. Il faut goûter aux fruits de guayaba sauvages qui jalonnent le chemin et qui donne à l’excursion le goût du paradis.

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Le Muro de las lagrimas : les larmes et la mer

Suite à notre mésaventure au Volcan Sierra Negra, et en bons Français que nous sommes, nous retournons à l’agence pousser un bon coup de gueule. En contrepartie, on nous offre d’utiliser gratuitement les vélos pour la journée suivante. Maigre compensation… mais ça fait parfaitement notre affaire. En route pour le mur de las Lagrimas !

La piste cyclable de 7 km qui sépare Puerto Villamil du mur est ponctuée de plages, de mangroves et de marais, les humedales.  Chemin faisant nous observons iguanes marins, parulines jaunes, hérons, crabes, otaries… et les fameuses tortues réintroduites par le centre de crianza que nous croisons à de nombreuses reprises sur la route. À marée basse, c’est un véritable ballet arien qu’offrent les frégates, les cormorans et les mouettes en quête de nourriture. En scrutant l’horizon on peut même apercevoir la carapace de tortues marines émerger à la surface de l’eau. Notre amour de la nature et notre soif de découverte est étanchée dans cet éden équatorien.

Mais parfois le paradis peut cacher un enfer. Ce fut le cas pour ces milliers de prisonniers politiques et de droit commun qui ont été envoyés à Isabela entre 1946 et 1959, pour y travailler comme forçats. C’est ainsi qu’a été bâti le mur de las Lagrimas et qu’ont été colonisés les Galápagos par l’Équateur, au prix de larmes, de sueur et de sang.

Los Tuneles

Parmi les excursions payantes à faire à Isla Isabela, Los Tuneles est un incontournable. D’aucuns vous diront que c’est le meilleur endroit aux Galápagos pour faire de la plongée et du snorkeling. Malheureusement, Régis ne sachant pas nager, nous ne pouvons pas vous confirmer si Los Tuneles sont à la hauteur de leur réputation.

Pour toutes les infos pratiques de notre séjour à Isla Isabela, consultez notre article : Les Galápagos : Isla Isabela – infos pratiques

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