Vietnam - Hanoi - Rue

En sortant de l’aéroport d’Hanoï, aucune indication. Nous choisissons de prendre le bus local pour rejoindre le centre-ville. Un vieux bus attend de l’autre côté de la rue… ce doit être celui-là. Nous demandons au conducteur s’il s’agit bien du bus pour le centre-ville et demandons où il s’arrête. Il nous répond oui d’un signe de tête mais pour le reste nous n’en saurons pas davantage. Le bus ne part que lorsqu’il est plein. Nous attendons 40 minutes avant de partir sans trop savoir où nous allons.

Le trajet nous donne un avant-goût de ce que sera tous nos déplacements durant ce voyage : nous sommes secoués, le chauffeur roule en trombe, le volant dans une main, le klaxon dans l’autre, évitant avec brio les motos qui roulent en tout sens sur la voie. Quand nous parvenons au centre de la capitale des motos taxis nous interpellent. Nous traînons avec nous 4 bagages et nous nous demandons comment ils pourraient bien nous transporter dans ces conditions. Plus tard nous comprenons qu’ici tout, absolument tout, se transporte en moto : électroménagers, nourriture, fleurs, animaux vivants…

Mes premières impressions du Vietnam : Je suis au cœur d’une fourmilière affolée dans laquelle on aurait donné un coup de pied. Patience et maîtrise de soi sont les maîtres-mots de ce voyage.

Hanoï circulationNous logeons dans le quartier des 36 corporations. Autrefois chaque rue du quartier était dédiée à un type de commerce. Si aujourd’hui le quartier a changé, il reste quelques traces de sa vocation initiale : rue des herboristes, rue des métallurgistes, rue des lanternes et encens…

Nous nous familiarisons avec la ville, le bruit, la chaleur, le trafic incessant des motos. Des cyclos taxis sillonnent tranquillement les rues pour le plus grands plaisir des touristes. Des femmes, portant le traditionnel chapeau conique, circulent à pied ou à vélo pour vendre fruits, beignets ou fleurs.

Hanoï-cyclo

Les façades longilignes des bâtiments étonnent (pour contrer une taxe sur la largeur des façades, les vietnamiens ont opté pour des constructions en hauteur et profondeur). Les couleurs ont terni à cause de la pollution. Les déchets sont jetés à même la rue. La ville pourrait être belle si elle n’était aussi sale.

Le soir, nous visitons le lac Hoan Kiem, nommé en hommage à la tortue sacrée qui aurait prêté à l’empereur Lê Loi une épée afin de chasser les envahisseurs chinois.

La nuit, nous dormons peu. Le bruit de la rue est incessant et les hôtels mal insonorisés. Quand le trafic cesse enfin, au milieu de la nuit, ce sont les coqs qui prennent le relais. Nous nous levons donc très tôt. Il fait bon marcher dans les rues quand la ville sommeille encore. Très vite, le rythme de la vie vietnamienne nous rattrape et déverse son flot frénétique de motos bruyantes et indisciplinées. Accrochés sur les corniches des maisons et des boutiques : des oiseaux en cage qui tentent, en vain, de rivaliser avec le bruit de la rue.

 

Le lendemain, nous visitons le temple de la littérature. Au Vietnam,  à la différence des Pagodes (voir plus bas) qui sont des lieux de culte bouddhiste, les Temples sont des lieux qui rendent hommage aux personnes illustres qui ont marqué la communauté. Ici : les lettrés de l’école confucéenne d’Hanoï.

Nous poursuivons notre route vers le Mausolée de Ho Chi Minh, où est conservée la dépouille du fondateur de la République du Vietnam. Sous le ciel gris, le bâtiment semble encore plus austère.

Nous consacrons notre dernier jour dans la capitale à flâner sur le très animé marché Ðong Xuân, où nous découvrons les produits locaux et des bâtons de cannelle gigantesques.

 

 

Hanoi-marché Ðong XuânPlus tard, nous visitons la pagode bouddhiste Trấn Quốc, un havre de paix dans ce tumulte incessant.

Nous quittons la capitale, épuisés par cette agitation permanente et ravis à la perspective de rejoindre le littoral de Cat Ba et la mythique Baie d’Halong.

5 Commentaires

  1. Très bon compte rendu ! Je ne connais pas Hanoï, mais cette ville à l’air très originale, notamment ce quartier avec la voix de chemin de fer que le traverse ! Ça donne envie et je ne comprend vraiment pas pourquoi je n’y suis jamais allé y faire un tour quand j’habitais dans le pays voisin … #regrets, mais peut-être pour un prochain voyage ? Merci pour les infos 😉

  2. Bonjour,
    Le matin à l’aube est le moment que j’aime le plus à Hanoi. C’est le moment où les habitants commence la journée par un bol de Pho ou une tasse de café.
    Dans les parcs ou au bord du lac de Hoan Kiem se trouvent des personnes âgées faisant d’exercice en groupe et certains se baladent.
    À partir de 7h, les rues sont comblés par le flux des moyens de transports. Et un nouveau jour commence !

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