Passage obligatoire pour tout voyageur arrivant sur le sol costaricain, nous ne restons qu’une nuit dans la jungle urbaine de San José. De la capitale, nous prenons le bus pour le Nord de la côte caribéenne, destination Tortuguero. À quelques minutes de la Capitale nous découvrons un paysage époustouflant. Des forêts humides et denses recouvrent les collines.
Le parc national de Tortuguero a une saveur d’Amazonie. Des canaux marécageux traversent une forêt tropicale luxuriante. L’humidité atteint les 94% et il pleut autant qu’il fait chaud. Le vent de la mer ne suffit pas à chasser la moiteur de l’île.
Le matin, nous nous levons à l’aube pour naviguer en barque dans les mangroves du parc. Notre guide nous présente l’écosystème de la région. Il faut un regard bien affûté et rompu à l’observation de la faune et de la flore pour apercevoir quoi que ce soit dans ce charivari végétal. Caïmans, singes araignées, basiliques, papillons morpho, tortues, oiseaux… Le Costa Rica possède 6% de la biodiversité mondiale.
La lumière qui filtre à travers la végétation et les brumes matinales donne un air magique et envoûtant au paysage.
Pénétrer pour la première fois dans la forêt tropicale a quelque chose d’oppressant. Chaque bruissement de feuille donne l’impression que quelque chose d’invisible est tapi dans l’ombre. L’explosion de végétation chamboule nos sens. Une coque de fruit nous tombe sur la tête…au-dessus de nous, une famille de singes roux nous observe.
Tortuguero c’est aussi une plage de sable brun jonchée de lianes, de branchages et de carcasses de tortues. J’aime l’anarchie naturelle des côtes sans touristes.
