Québec - Observation des baleines - Bateau

L’observation de baleines est l’un des objectifs de nombreux voyageurs foulant le territoire canadien (Québec ou Colombie-Britannique). Qui n’a jamais rêvé de voir ces fascinants mammifères marins autant admirés que traqués pour leur chair et leur graisse?  Petit guide de l’observation des cétacés à l’usage des futurs voyageurs au Québec.

À quoi s’attendre ? Quelques mises au point.

Tout d’abord, oubliez l’image d’Épinal de la baleine plongeant en sortant la queue de l’eau. Il vous faudrait plusieurs heures/jours d’observation en mer ou un sacré coup de bol pour avoir la chance de prendre ce genre de clichés. Mais alors qu’allez-vous voir ? Des nageoires dorsales, essentiellement.

Comme vous l’imaginez, les baleines sont en perpétuel mouvement et elles ne prennent pas la pose pour les touristes. Si elles sortent de l’eau c’est pour respirer : comme ce sont des mammifères, elles n’ont pas de branchies. Chaque remontée à la surface correspond au moment où elles doivent inspirer ou expirer. Le panache qui sort de leur évent est de la vapeur d’eau et de l’air chaud. Quand les températures descendent, en automne, la différence entre l’air chaud expulsé par la baleine et l’air froid de l’extérieur rend le phénomène plus impressionnant. Tout ceci va très vite, vous vous en doutez. Votre appareil photo muni d’un bon zoom, vos jumelles et votre patience seront vos meilleurs alliés.

Même si le tourisme de l’observation des baleines a le vent en poupe, qu’il contribue à l’économie du Québec et qu’il participe, d’une certaine façon,  à la protection des mammifères marins, sachez que cette activité n’est pas sans conséquences pour les cétacés. Les nuisances sonores, la pollution et une trop grande fréquentation des habitats et des sites de reproduction peuvent induire du stress et nuire aux mammifères marins.

Des règles ont été mises en place pour garantir le bien-être des animaux et encadrer les activités de cette industrie touristique. Une embarcation ne devrait pas s’approcher à moins de 200 mètres d’un mammifère marin et à moins de 400 mètres des espèces en voie d’extinction. Le bateau doit également demeurer immobile lorsqu’un cétacé émerge de l’eau ou qu’il s’approche en-deçà de la distance autorisée.

Enfin, sachez qu’il n’y a aucune garantie de voir des cétacés pendant ce genre d’excursion. Les baleines évoluent librement. Si la chance vous sourit, vous en verrez. Sinon, c’est à vous d’être beau joueur si aucune d’entre elles ne pointe le bout de son évent : profitez de la balade en mer.

Quelles baleines puis-je voir dans le Saint-Laurent?

Parmi les cétacés qui fréquentent l’estuaire du Saint-Laurent, on compte :

  • Des petits rorquals : On les reconnaît à leur dos foncé et à leur nageoire dorsale en forme de crochet recourbé vers l’arrière.
  • Le rorqual commun : Son souffle est extrêmement puissant et sa nageoire dorsale triangulaire est plus petite.
  • La baleine à bosse est nommée ainsi car sa nageoire dorsale est sur une bosse. C’est cette baleine qui plonge en montrant sa queue.
  • La baleine bleue : Comme son nom l’indique elle est de couleur bleu-gris. Lorsqu’elle plonge son dos reste longtemps visible à la surface.
  • Des marsouins et des dauphins. Ils sont plus petits et extrêmement rapides.
  • Les bélugas sont facilement reconnaissables à leur couleur blanche et à leur tête globicéphale.
  • Dans un tout autre registre, vous pourrez également voir des phoques et des petits pingouins.

Où observer les baleines au Québec?

Tadoussac est certainement la ville incontournable pour l’observation des cétacés. Elle est idéalement située à l’embouchure de l’estuaire du Saint-Laurent. Cette région est abondante en krill et permet aux cétacés de faire leurs réserves de graisse avant d’entamer leur périple migratoire pour l’hiver. Des excursions partent également de Rivière du Loup, sur la rive sud du Saint-Laurent. Les navires remontent le fleuve jusqu’aux abords de Tadoussac. Les excursions durent entre 2h et 3h30.

D’autres excursions sont proposées en Gaspésie, depuis le parc national Forillon.

Quelle est la meilleure saison pour l’observation des baleines?

Il est possible de voir des cétacés de mai à octobre. Mais la période la plus favorable est de septembre à octobre. La période de migration approchant, les baleines sont plus actives et plus nombreuses à cette époque de l’année.

Comment observer les baleines?

En bateau : Il existe pléthore d’embarcations. Pour choisir votre type d’excursion, examinez les services offerts par la compagnie et qui correspondent le mieux à votre profil et à votre budget. Pour notre part, nous avions profité d’une réduction sur l’achat de croisière pour planifier une excursion familiale avec les parents de Régis. Nous avions navigué sur un ferry la compagnie AML au départ de Rivière du Loup. C’est donc le prix (et le caractère tranquille de l’expédition) qui a guidé notre choix. Les ferries sont d’énormes bateaux. Ils sont stables mais leur taille ne leur permet pas de s’approcher des mammifères marins. Mais rien n’empêche de jouir du spectacle avec un appareil équipé d’un bon zoom et de jumelles. Le zodiac est une embarcation de petite taille, rapide, qui permet de s’approcher davantage mais qui est instable. Attention aux estomacs fragiles.

En kayak : La formule la plus écoresponsable reste le Kayak. Pouvez-vous imaginer ce que serait de rencontrer une baleine, quasiment en tête â tête! En revanche, l’activité est sujette à annulation en cas d’intempéries.

Sur la terre ferme : Sachez qu’avec un bon zoom ou des jumelles, il est tout à fait possible d’observer les cétacés depuis les berges du fleuve. Nous en avons vu plusieurs depuis les confins du parc Forillon en Gaspésie.

Voir des baleines, de près ou de loin, reste toujours une expérience émouvante quoi qu’il en soit.

Pour planifier votre excursion :

Les sites généralistes

Les sites des principales compagnies du tourisme baleinier

Pour trouver des rabais sur des activités, des hébergements ou des restaurants au Québec

6 Commentaires

  1. Ton article me faire revenir quelques mois en arrière lors que je suis passée à Tadoussac pour voir les baleines.
    C’est vrai que c’est une activité touristique, mais ça vaut vraiment le coup quand même de pouvoir admirer le plus gros animal du monde dans son milieu naturel.
    En fonction de la chance et des jours on peut même en voir sans jumelles, mon appareil photo est un bridge j’ai un zoom normal et j’ai quand même réussi à prendre pas mal de photos (bon c’est sur il y en avait 2/3 de réussies pour 100 prises lol). Voici mon article si jamais tu veux jeter un coup d’œil http://amelochevoyage.com/tadoussac-rencontre-avec-les-baleines/
    Très bel articles en tout cas avec toutes les infos pour les excursions.

    • Merci Ameloche. En Gaspésie, nous en avions vu sans jumelles. Perso, j’ai un reflex avec 2 zooms. Un 18/70 normal et un 70/300, très pratique pour faire des macros ou des prises lointaines. Ajouter un zoom à son numérique, c’est cher mais ça vaut le coup pour les voyages en nature et pour les photos animalières.

  2. Merci pour ces informations, j’ai vu des baleines (enfin plutôt des sperm whales, ce sont de petits modèles) à la Dominique en Caraïbes. Je vais à Québec fin janvier mais je ne crois pas que cette observation soit au programme.

    • Effectivement en janvier, elles ne seront pas dans notre coin. Par contre, tu pourras toujours faire plein d’autre chose : nuit en igloo ou dans un hôtel de glace, pêche blanche (sur glace), rando en raquettes, Carnaval de Québec. J’en parle dans mes autres articles : Survivre à l’hiver au Québec. Bon voyage chez nous!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.