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Randonner dans le parc El Cajas sera un moment fort de votre séjour à Cuenca. En venant de Guayaquil vous traverserez ses étendus voluptueuses et aurez déjà un aperçu de la splendeur des Andes équatoriennes. À la tombée du jour, les rayons rougeâtres du soleil couchant enflamment ses sommets herbeux offrant le plus beau et plus dramatique des spectacles.

Le parc El Cajas culmine jusque 4450 m d’altitude et tire son nom du Quechua « Caxa » signifiant froid. Le site compte pas moins de 235 lacs d’origine glacière qui en fait le plus gros réservoir d’eau douce de la région.

On nous a prévenu et nous l’avons lu partout : le climat dans les Andes peut changer d’une minute à l’autre. Si le temps est mauvais à Cuenca, il le sera encore plus au Parc El Cajas dont la moyenne des températures est de 10 degrés. Nous profitons donc que le ciel est dégagé en ville pour organiser notre excursion sans perdre une minute, le jour même. Nous prenons de l’eau et quelques provisions avant de rejoindre le terminal de bus.

Nous attrapons le premier bus à destination de Guayaquil en nous assurant auprès du chauffeur qu’il va bien nous arrêter au parc. Le bus roule en trombe et il faut être vigilant pour ne pas manquer l’entrée principale du parc… surtout quand le chauffeur a déjà oublié qu’il devait nous y arrêter. Sur la route du parc des policiers font une ronde en voiture à la recherche d’un Simon qui aurait disparu. Est-il vraiment possible de se perdre dans le parc El Cajas ?

Nous nous enregistrons à l’accueil où une employée débordante d’enthousiasme nous montre les sentiers qu’il est possible d’emprunter. Le parc El Cajas étant traversé par le Chemin de l’Inca, des randonnées de tout niveau et allant jusque plusieurs jours de marche existent. Nous optons pour le sentier rose qui offre une randonnée de difficulté intermédiaire pendant 4 heures.

Le parc El Cajas est photogénique c’est le moins qu’on puisse dire : panoramas à couper le souffle, pics rocheux couvert d’une toundra dense, lacs isolés, ciel d’aquarelle où la lumière vive perce des nuages menaçants. Nous sommes éblouis au sens propre comme au figuré. Le plus étonnant sont ces plantes grasses aux formes surréalistes ou ces arbres Quinoa Polipepys (dits arbres à papiers) dont les troncs distors sont recouverts d’une fine couche d’écorce rouge tombant en confettis.

ℹ INFOS PRATIQUES

Comment s’y rendre ?

La compagnie Cooperativa Transporte Occidental propose plusieurs départs dans les deux terminaux de bus de la ville pour la somme de 2$ :

Station Feria Libre – Heures de départ 7h, 8h45, 10h30, 12h20, 13h30, 14h45

Terminal Terrestre – Heures de départ 8h30, 10h20, 12h, 14h, 14h30

Sinon vous pouvez demander à n’importe quel bus en direction de Guayaquil de vous laisser à El Cajas en chemin.

Pour le retour, vous hélerez n’importe quel bus en direction de Cuenca. C’est aussi simple que ça!

À savoir :  Il existe plusieurs entrées mais la principale est La Toreadora. C’est un refuge avec du personnel, un petit café et des toilettes. L’accès au parc est gratuit, à moins que vous ne souhaitiez y camper (4$ par nuit). Au refuge, enregistrez-vous et choisissez votre sentier. Les services d’un guide ne sont requis que pour les randonnées de plusieurs jours.

Alors, peut-on se perdre dans le parc ?

Les sentiers sont balisés. Des panneaux ou des marques de peinture sur les rochers de la couleur appropriée jalonnent le sentier tous les 500 mètres.  Toutefois, à force de marcher le nez en l’air et d’admirer le paysage, il est possible de sortir du sentier (surtout que les marques sur les roches peuvent être vraiment discrètes !) Donc si vous ne voyez pas de marques sur plusieurs kilomètres c’est que vous vous êtes égarés et devez rebrousser chemin.

Concernant le sentier rose, il y a un moment qui est un peu déroutant : Au niveau de la rivière sachez qu’il ne faut pas la longer mais la traverser.

Mal de l’altitude

Il est possible d’avoir des maux de tête quand on passe les premiers jours en altitude et qu’on force un peu sur les activités physiques. Nous avons randonné dans le Parc El Cajas le second jour de notre arrivée dans les Andes et nous devons avouer que oui, nous avons eu de sacrés maux de tête à la fin de la rando. Mais rien d’insurmontable.

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