Qu’on la survole en avion ou qu’on la traverse en autobus, cette capitale tentaculaire parait infinie. Avec ses 24 millions d’habitants, Mexico s’étend sur des centaines de kilomètres et dévore les collines alentours. La ville est dense, bruyante et polluée. Du matin au soir, la rue est animée. Pas un instant de répit, ni de silence : marchés improvisés, étals d’artisanat, vendeurs ambulants de tamales, musique, circulation. La capitale est en perpétuelle effervescence.
Même si la ville n’a pas une bonne réputation et qu’il faut rester sur ses gardes dans certains quartiers interlopes, son dynamisme culturel est incroyable. La plupart des activités sont dans le centre historique de la métropole qui a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Comme dans toutes les villes du pays, le centre s’organise autour du Zocalo, grande place bordée des principaux bâtiments politiques et religieux : le Palais national (Palacio Nacional), palais présidentiel orné des fresques de Diego Rivera ; La Cathédrale…
Autour du Zocalo, rayonnent des rues charmantes où les locaux s’affairent activement. Non loin, le Palais de l’Éducation nationale est un autre lieu magique pour les amoureux du muraliste Diego Rivera. La rue piétonne 28 Av Francisco I. Madero conduit au parc de l’Alameda où l’on peut voir le Musée des Beaux arts, la poste centrale et la Torre latino qui domine le site.
Le lendemain, nous prenons le métro direction le Musée de L’anthropologie pour une immersion complète dans l’histoire archéologique du pays. Une demie journée de visite nous a été nécessaire pour faire le tour de cette magnifique collection. Le site est idéalement situé près d’un grand parc forestier.
Un peu plus au sud de la capitale, les quartiers résidentiels de Coyocan et Xochimilco valent le détour.
Coyocan est un quartier charmant et tranquille, célèbre pour la maison bleue de l’artiste Frida Kalho. C’est un privilège de pouvoir visiter la maison de cette artiste que j’adore, d’entrer dans son intimité de peintre. Le lieu est inspirant et le jardin intérieur est un véritable havre de paix, luxuriant et coloré. À quelques rues de là, le marché alimentaire permet de manger à petits prix d’excellents tacos. Hummm, l’odeur des tortillas de maïs est irrésistible!
Xochimilco est connu pour ses barques colorées. Comme nous ne sommes que deux, nous hésitions à louer une barque fleurie, d’autant que les tarifs sont assez élevés. Finalement, en continuant notre chemin, nous découvrons le service économique de barque collective, utilisé essentiellement par les locaux. Dire que la circulation sur les berges est dense est un doux euphémisme. C’est une véritable explosion de couleurs en mouvement.
Naviguer sur les canaux de Xochimilco est une activité dominicale festive qui se partage en famille. Pendant le trajet, nous avons la chance de profiter de la prestation de mariachis, qu’un passager offre à sa mère. Le bateau des musiciens accoste au notre, et voilà tous les passagers qui se mettent à danser au son de la musique traditionnelle mexicaine.
Authentique scène de vie locale qui nous ravit. Mexico, c’est vraiment une ville qu’il faut vivre!