Japon - Tokyo - Mitama Matsuri

Forts de nos exploits au Mont-Fuji, nous quittons la campagne japonaise à regret. Destination Tokyo. Ville électrique et extravagante, Tokyo nous semble familière avant même d’y être venus. Nous arpentons les rues de cette ville excentrique avec amusement et étonnement.

Tokyo, ville électrique

Paradis des Otakus (jeunes qui vouent une passion monomaniaque aux univers virtuels de la BD et des jeux vidéo) par excellence, le quartier d’Akihabara propose des divertissements liés à l’univers des mangas et des jeux vidéo. C’est ici que l’on retrouve une concentration de maid café, où les serveuses sont habillées en soubrette.

Célèbre pour le plus grand carrefour piéton au monde, le quartier de Shibuya vit dans une effervescence perpétuelle. Le cœur de du quartier bat au rythme de la musique criarde des grands centres commerciaux. Shibuya c’est la société de consommation érigée en idéal de vie. Dans les rues du quartier fleurissent des Love Hôtels : des chambres à thème sont louées à l’heure ou à la demi-journée. Près de la gare, Hachiko attend patiemment son maître… Tous les jours ce chien accompagnait jusqu’à la gare son maître qui partait travailler. Pendant les 10 années qui suivirent la mort de son propriétaire, Hachiko continua de venir tous les jours à la gare. C’est en l’honneur sa fidélité que cette statue en bronze fut érigée (il y existe également un film sur l’histoire de ce chien). Aujourd’hui c’est un point de rendez-vous.

 

Hachiko Shibuya

Dans la continuité de Shibuya, Harakuju est l’endroit incontournable pour les ados victimes de la mode. C’est dans ce quartier qu’évoluent les jeunes grungys et cosplayés (jeunes qui se déguisent en personnage de bande-dessinée).  La structure sociale et hiérarchique japonaise est d’une telle rigidité que beaucoup de jeunes éprouvent le besoin de s’évader, l’espace de quelques heures, dans l’univers anticonformiste de la BD.

 

Harakuju

À quelques pas de la station de métro d’Harakuju, le sanctuaire Meiji-Jingu permet de se reposer de ce vide existentiel. Le sanctuaire fut bâti en l’honneur de l’Empereur Meiji qui mit fin à l’autarcie du Japon et permit de rétablir les relations internationales entre le Japon et l’Occident.

Le lendemain matin, nous nous rendons à Tsujiki : le marché aux poissons de Tokyo. Loin du stéréotype,  les sushis et sashimis ne sont pas si courants. Quoi qu’il en soit c’est à Tokyo et plus particulièrement aux abords du marché que les restaurants de sushis sont les plus nombreux. Les chefs préparent le poisson frais sous nos yeux.

Tsujiki

Le quartier de Ginza, adjacent au marché Tsukiji, est souvent comparé à la 5e avenue de New York ou aux Champs Elysées de Paris : grande avenue de boutiques de luxe. Fatigués de notre longue journée de marche, lassés des slogans publicitaires, sollicités sans cesse par cette société de consommation jusque l’écœurement, nous n’avons tout simplement pas su apprécier le quartier de Roppongi. Nous n’avons d’ailleurs pas eu le courage d’aller jusque la Tour de Tokyo, structure métallique inspirée de la Tour Eiffel.

Ginza

 

L’autre Tokyo : 

Au-delà son architecture hyper-urbanisée et de sa « philosophie » consumérisme, Tokyo offre un autre visage : humain, authentique, sachant allier modernité et tradition.
En marge de l’agitation des grandes avenues, fleurs et arbustes poussent lentement à l’ombre des immeubles résidentiels. Les trottoirs deviennent des petits jardins pour les Japonais en mal de grands espaces. Les îlots de verdure attendrissent ce paysage de béton.

Asakusa

Vivant, populaire et touristique Asakusa est un quartier plaisant. L’agitation se concentre autour du Temple Senso-Ji. Il faut voir la frénésie avec laquelle les Japonais se purifient d’encens, prient et lancent leur monnaie aux moines psalmodiant continuellement leurs litanies. Les petites échoppes de souvenirs et les cyclo-pousses ajoutent à l’atmosphère fourmillante du lieu.

Sur Kappabashi-Dori, les commerces d’ustensiles de cuisine nous étonnent et nous tentent. Théières, bols, couteaux, bento (boîte à repas), c’est irrésistible. De l’autre côté du fleuve Yumida se dresse fièrement la Sky Tree et un autre bâtiment au design audacieux…évoquant un étron d’or.

Du côté d’Ueno , la culture et l’art sont au rendez-vous dans ce parc où de nombreux musées sont rassemblés.

Parc Ueno

À quelques kilomètres d’Ueno se dissimule un secret bien gardé. Le quartier de Yanaka est un trésor de campagne au cœur de la ville. Ce quartier paisible laisse une impression d’authenticité. Rangées de petites maison fleuries, allées silencieuses, cimetière. Yanaka est un lieu hors de l’espace et du temps, une parenthèse agréable qui nous ramène à l’essentiel.

 

Yanaka

Après avoir survolé les Jardins Impériaux, nous nous rendons au sanctuaire Yasukuni pour assister au Festival des Lanternes, Mitama Masturi. La période estivale coïncide avec le O-Bon, une fête bouddhiste en l’honneur des esprits des défunts.
Trois jours de festivités sont organisés : les Tokyoïtes, vêtus de leurs Yukatas, fourmillent  autour des stands alimentaires. Des spectacles de danse traditionnelle Bon-Odori et de tambours japonais animent la soirée.

C’est ce Tokyo là que j’aime!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.