Comment marchander en voyage

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Certains d’entre nous sont plus ou moins à l’aise avec cette pratique pourtant incontournable dans beaucoup de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine : Le marchandage peut nous faire vivre un enfer, aiguillonner notre sentiment de culpabilité ou nous faire sentir tout simplement nigauds. Alors, comment négocier en voyage?

Petite éthique du marchandage :

Le marchandage doit se faire avec une certaine déontologie. Il ne s’agit ni de se laisser mener le bout du nez par sa mauvaise conscience, ni de plumer le vendeur qui dépend de sa vente pour vivre.

La négociation est l’entente entre deux personnes sur un prix satisfaisant, une relation gagnant-gagnant entre le vendeur et l’acheteur.

Il est évident que vous n’achèterez pas au même prix un produit en Asie qu’en Europe. C’est une question de bon sens. Mais avant de commencer une négociation, il est important que vous décidiez de votre limite. Quel est le prix maximum, raisonnable, que vous souhaitez mettre dans ce produit et que vous ne dépasserez pas?

Il faut également que vous soyez sûr de vouloir l’acheter. Ne commencez pas à demander le prix d’un article qui ne vous intéresse pas. Ça évitera les frustrations chez le vendeur qui bien souvent survit grâce à ses ventes.

Quand vous circulez dans les marchés, les vendeurs vont d’eux-mêmes vous proposer les prix des produits que vous regardez. Un simple « je ne fais que regarder» est suffisant pour ne pas entrer en négociation, se faire une idée des prix d’appel et vérifier ceux de la concurrence.

Des pistes pour négocier :

Au fil de nos voyages, nous avons trouvé quatre solutions que nous utilisons selon notre humeur, notre motivation et la situation :

–  Pour les négociateurs acharnés : Commencer au plus bas. Souvent, face aux touristes, les prix pratiqués par les commerçants vont être assez élevés. Vous pouvez donc commencer par donner le prix le plus bas, en sachant que ce n’est pas celui que vous visez de toute façon. Chacun à votre tour allez donc faire, petit à petit, un pas vers le prix médian satisfaisant. Cette méthode demande de la patience, de la fermeté et un peu d’obstination. Il faut également être beau joueur et savoir quand s’arrêter! D’où l’importance de se fixer une limite de prix à ne pas dépasser.

– Pour les négociateurs timides : Faire mine de ne pas être vraiment intéressé. Demandez un prix puis signifiez au vendeur que c’est trop cher sans dire le prix que vous souhaitez. Si le second prix est toujours trop élevé, dites non merci et faites mine de partir. Souvent, le vendeur motivé va baisser de lui-même le prix en vous voyant perdre votre intérêt. Si le 3ième prix vous satisfait, concluez la vente, sinon partez pour de bon et allez tenter votre chance au stand suivant. Ça ne fonctionne pas à tout coup, mais ça évite les désagréments de la négociation acharnée.

– Pour les bons acteurs : BlufferVous pouvez prendre un article sans demander combien il coûte, tendre l’argent (le prix que vous souhaitez mettre) et voir si ça passe ou si ça casse.

– Pour ceux qui aiment prendre leur temps : Observer et donner le juste prix immédiatement. Observez autour de vous, écoutez et regardez ce que les autres touristes parviennent à marchander,  et ce que les locaux payent. Une fois que vous avez une idée plus précise des prix, vous pourrez donner l’argent qui correspond exactement à l’article. Si jamais le vendeur essaie de vous faire payer plus cher, vous pourrez toujours lui répondre que vous avez vu le client précédent payer moins cher. L’avantage est que vous n’aurez pas à négocier, de désavantage est que ça peut prendre pas mal de temps et qu’il faut être là au bon moment pour apercevoir les transactions autour de soi.

Et vous,  quelles sont vos techniques de marchandage?

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