Le Laugavegur est le trek le plus populaire d’Islande. Il se fait à travers des paysages aussi magnifiques que variés, tels que les hauts plateaux volcaniques islandais, la vallée verdoyante de Thórsmörk, les plaines de sable noir, les traversées de gué et autres merveilles.

Le trek Laugavegur  est généralement réalisé à partir de Landmannalaugar pour finir à Þórsmörk et est fait en 4 étapes de 12/15 kilomètres, soit environ 54 kilomètres au total. Il peut être prolongé de deux jours jusqu’à Skogafoss, 26 kilomètres de plus, soit 80 kilomètres.

Chaque année le parcours se transforme en ultra-trial, où les gens font le parcours en courant le plus vite possible. Vous croiserez peut-être des Islandais en entrainement.

Si vous ne souhaitez pas faire le trek au complet, sachez que certaines étapes depuis Þórsmörk, Landmannalaugar et Skogar constituent de bonne randonnée à la journée.

Attention, le trek passe non loin du très actif volcan Hekla dont l’éruption est attendue à tout moment par les Islandais. Il est surveillé de près ainsi que le niveau de l’eau des rivières qui augmente avec l’activité volcanique. Vous trouverez des infos sur l’activité volcanique et des rivières sur ces sites :

LE CLIMAT

Le trek en lui-même n’est pas ardu mais la plus grosse difficulté viendra du climat. En Islande, même en plein été, les températures dépassent rarement les 15° et la pluie et le vent sont souvent de la partie. Rien d’insurmontable avec le bon équipement. Lors de mon trek, sur huit jours je n’ai eu que deux jours de pluie.

A noter que : Il est possible de subir des tempêtes même en été, surtout sur les hauteurs. Certains voyageurs se sont vus coincés dans les refuges. Un randonneur a perdu la vie à 500m du refuge de Hrafntinnusker car il était mal équipé et pris dans une tempête.

Alors quand partir ?

Le trek se pratique seulement à la belle saison dès lors que les routes sont de nouveau praticables, c’est à dire à partir de fin mai jusque mi-septembre.

À cette période le soleil se couche peu voire pas du tout, ce qui a l’avantage de ne pas donner de ‘nuit’ trop froide.

  • À la réouverture du trek, fin mai, il est possible que certaines portions soient encore sous la neige et que certaines parties du sentier soient mal balisées. Les températures moyennes sont entre 5°C et 11°C.
  • De juin à août, c’est la période où le trek est le plus pratiqué et où les températures sont les plus clémentes. Elles sont comprises entre 10 et 20°C.
  • Début septembre, les trekkeurs se font moins nombreux les températures baissent entre 7°C et 12°C et le soleil commence à se coucher, ce qui permet avec un peu de chance de voir des aurores boréales.

Les températures données sont des moyennes, selon les années elles peuvent descendre bien plus bas, mais être aussi plus hautes. Consultez le site de météo islandaise avant de partir.

COMMENT S’Y RENDRE ?

Pour aller en Islande, j’ai à chaque fois utilisé la compagnie WOWair depuis Paris. Depuis 2016, WOWair propose aussi des vols depuis Montréal. Il est possible aussi de s’y rendre avec Icelandair et Transavia.

Si l’avion vous fait peur et que vous avez du temps devant vous, vous pouvez aussi y aller par bateau.

Bus :

Une fois arrivé à l’aéroport de Keflavik quatre choix s’offrent à vous pour vos trajets : Le taxi, la location de voiture, le pouce ou le bus.

Keflavik/Reykjavik

Pour ma part j’ai choisi le bus. Pour me rendre au camping de Reykjavik depuis Keflavik, j’ai pris un Flybus qui avec un supplément (3000ISK) m’a déposé devant le camping, sinon il vous déposera au central des bus BSI. Il est possible d’acheter le billet dans l’avion avec WOWair.

Le trajet peut-être fait aussi avec la compagnie de bus public Strætó via le bus 55.

Reykjavik/Trek

Au camping de Reykjavik, j’ai acheté un pass randonnée avec la compagnie  Reykjavik excursions qui permet de faire le trajet aller-retour de Reykjavik jusqu’aux points de départ et d’arrivée que vous aurez choisis entre Skogafoss, Thórsmörk ou Landmannalaugar. Depuis le camping, la navette part de là où le Flybus vous auras déposé, passe par la base de bus BSI et , après un changement de bus, continue vers le point de départ du trek.

Il est possible de voyager en bus via d’autre compagnie : Sterna , SBA-Norðurleið  et Strætó

Vous trouverez les horaires et trajets des bus sur le site NAT travel guide

Il n’est pas nécessaire de réserver les billets pour les bus à l’avance mais je vous conseille de bien prêter attention aux dates auxquelles les bus passent sur le dernier site car en fin de saison certain bus ne circulent déjà plus.

LE MATÉRIEL

Pour faire un bon trek en autonomie, le choix du matériel est important. Il faut se munir du strict nécessaire et qu’il soit à la fois le moins encombrant et le plus léger possible pour ne pas avoir un sac trop lourd. La chasse au gramme commence ici. Il va falloir faire des concessions sur son confort sous peine d’avoir un sac importable.

Lors de mon trek, je me suis retrouvé avec un sac d’environ 16kg, ce qui est honnête pour le rapport qualité/prix/poids du matériel que j’ai choisi. Un sac plus lourd me paraît peu raisonnable. Bien sûr il existe du matériel bien plus léger, mais plus les grammes disparaissent plus le prix augmente.

Je vous donne ma liste de matériel classé en deux catégories : les indispensables et les dispensables (les choses que j’ai prises mais qui étaient finalement superflues ou pas utilisées.)

Sur moi :

Au moment du départ, prendre sur soi les vêtements de randonnée.

  • Un pantalon léger déperlant
  • Un t-shirt technique
  • Un sous pull thermique
  • Une paire de chaussette de randonnée
  • Une polaire deperlant ou une veste softshell
  • Une bonne paire de chaussure de randonnée imperméable de préférence

PS : Il est conseillé d’éviter les habits en coton qui, une fois mouillés, sèchent lentement et deviennent un piège thermique.

Dans mon  sac :

Les indispensables

  • Un bon sac de randonnée de 60L

Les vêtements :

  • Des sous-vêtements et des chaussettes de rechange, 2 ou 3 paires. Je vous conseille de garder une paire juste pour dormir.
  • Un pantalon thermique, je m’en suis servi pour dormir.
  • Un tour de cou/snood
  • Chaussures légères pour traverser les gués comme des crocs ou aquashoes
  • Un sur-pantalon imperméable. Sauf si votre pantalon de randonnée est imperméable
  • Un poncho imperméable

Soin et pharmacie :

  • Un ½ savon et un ½ dentifrice (Il n’y a pas de petites économies de grammes), une brosse a dent et du papier toilette
  • Une serviette. Les serviettes de plage synthétiques sont parfaites : elles sèchent vite et sont légères.
  • Antidouleur, anti diarrhéique, pansements, couverture de survie

Bivouac :

  • Une tente. J’ai opté pour cette tente Dectahlon deux places pour pouvoir mettre mon sac à l’abri. Je la recommande elle est légère, robuste et rapide à installer
  • Un tapis auto-gonflant et un sac de couchage
  • Un kit popote (une casserole, une tasse, une fourchette et cuillère en plastique, un couteau pliant, un briquet, un brûleur) et de la nourriture lyophilisée pour le nombre de jours sur place.

Ps : Pour le brûleur évitez de prendre des marques françaises genre Campingaz, les cartouches ne se trouvent pas sur place et il est bien sûr interdit de transporter les cartouches de gaz dans l’avion. Optez pour les appareils compatibles Primus ou Coleman que vous achèterez sur place.

Autre :

  • Des lunettes de soleil.
  • Un portable, avec cette application. En cas d’urgence ça peut servir.
  • Un ou deux bâtons de marche. Pour traverser les gués ça aide bien.
  • Un appareil photo et ses batteries de rechange.
  • Quelques petits sacs de congélation, pour protéger vos papiers et électronique.

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Les dispensables

Vêtements :

  • Un maillot de bain pour les sources chaudes de Landmannalaugar. J’avais oublié le mien, je me suis baigné en caleçon.
  • Des gants. Je les place ici mais si vous êtes frileux prenez-en.
  • Un t-shirt pour dormir. Pas indispensable mais bien utile pour le confort.
  • Un manteau de ski. Il m’a servi d’oreiller…

Pharmacie :

  • Traitement pour purification de l’eau. J’en ai pris au cas où, mais en Islande l’eau des rivières est potable : elle provient des glaciers.

Autre :

  • Des boules Quiès. Surtout utiles si vous dormez au camping de Skogafoss qui est au pied de la cascade.
  • Une batterie externe pour votre téléphone ou GPS.
  • Une lampe frontale pour les expéditions nocturnes.
  • Un livre.

 

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Les sites qui m’ont été utiles pour faire mon sac :

Ps : Je vous conseille de faire quelques courtes randonnées avec votre sac avant de partir, pour vous entraîner, voir si vous êtes à l’aise ou s’il ne faut pas ajuster son poids.

Sur place :

Vous trouverez ici le matériel que vous devrez acheter ou vous procurer sur place.

  • La cartouche de gaz. Une petite m’a suffi pour mon séjour. Vous pouvez en acheter une au camping de Reykjavik, dans les stations essence lors du trajet en bus vers la randonnée et, je crois, au refuge de Landmannalaugar.
  • De l’eau. Une bouteille suffit, à remplir au refuge.
  • Des espèces pour payer les refuges
  • En extra, vous pouvez acheter des bonbons/chocolats islandais si vous aimez la réglisse.

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TOPOGRAPHIE

Un petit aperçu de ce qui vous attend. Pour plus de détails consultez le récit du trek.

Jour 1 : Trajet Skogafoss – Fimmvorduhàls  (13 km 6-7h +900m)

Jour 2 : Trajet Fimmvorduhàls – Þórsmörk (Basar)  (13km 6-7h +200m / -600m)

Jour 3 : Trajet Þórsmörk(Basar) – Emstrur (Botnar) (15km 6-7h +400m / -300m)

Jour 4 : Trajet Emstrur (Botnar) – Álftavatn (15km 6-7h +400m / -200m)

Jour 5 : Trajet Álftavatn – Hrafntinnusker (12km 4-5h +900m)

Jour 6 : Trajet Hrafntinnusker – Landmannalaugar (12km 4-5h -850m)

Source : http://www.camptocamp.org/routes/304589/fr/laugavegur-landmannalaugar-skogar

Les refuges :

Via ce site vous trouverez les informations sur les refuges, leurs coordonnées GPS, leurs capacités et autres.

ILS EN PARLENT

Ces blogs qui m’ont été utiles :

http://www.voyage-islande.fr/le-trek-landmannalaugar-thorsmork-art-162.html

http://laugavegur.uniterre.com/

4 Commentaires

  1. Bonjour,
    Bravo et merci pour ce récit très sympa. J’ai vu un itinéraire qui prévoit Skógar à Þórsmörk en 1 étape, ça vous paraît faisable ? Vous notez 6-7 h pour les 2 étapes de ce parcours…

    • Bonjour et merci pour le retour,

      Le trajet Skógar à Þórsmörk est tout à fait faisable en une journée. Pour jumeler cette étape, selon moi, il faut :
      – une bonne condition physique (après une première partie de montée, il te faudra redescendre de l’autre versant).
      – de bonnes conditions météo (si tu pars en juillet août, la nuit ne sera pas un problème).

      Bref si tu as l’habitude de randonner, cela devrait le faire. Beaucoup de personnes doublent les étapes et, si tu ne le sens finalement pas, pose ta tente ou arrête toi au refuge.

      Bon trek, en espérant t’avoir été utile.

    • Salut Philippe,

      Parfois, les refuges sont équipés de douches et sanitaires de fortune. Le système fonctionne avec des pièces : tu mets ta monnaie et le système de douche s’enclenche (le temps de douche est très court) Sinon, il y a les rivières, si tu n’as pas peur d’un bain très rafraichissant, ou les sources chaudes.

      Bon trek!

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