Week-end à Rome, la Ville éternelle

Impossible de venir à bout de tous les trésors de Rome dont le centre historique et le Vatican sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. La sélection des sites à voir est un vrai casse-tête, mais c’est un exercice nécessaire à moins que vous ne décidiez d’y rester tout une vie. Mais comme « Tous les chemins mènent à Rome », vous aurez l’occasion d’y revenir pour succomber à ses charmes plusieurs fois.

Rome ne s’est pas faite en un jour : 3000 ans d’Histoire

« L’Occident médiéval est né sur les ruines du monde romain», disait l’historien Jacques LeGoff. À Rome vous embrasserez en un regard plusieurs millénaires d’Histoire. La ville a de quoi fasciner le plus blasé des voyageurs. Je ne vais pas vous faire une description exhaustive de la ville (autant vous donner une corde tout de suite) mais je vous propose une petite sélection de sites qui vous offre un coup d’œil sur la ville de l’Antiquité au 18^ième siècle.

Le Colisée est le vestige romain que nous avons choisi de visiter en priorité. Savoir qu’ici les gladiateurs s’affrontaient aux jeux du cirque, sous le regard d’une foule en délire excitée à la vue du sang, à quelque chose de fascinant. Du pain et des jeux, voilà comment les Empereurs romains tenaient le peuple en respect. D’ailleurs, le nombre de jours fériés à cette époque avait de quoi faire pâlir d’envie tous les syndicalistes du monde. Après une file d’attente assez importante pour l’achat des billets, nous avons décidé d’optimiser la visite en prenant un audioguide. C’est une excellente formule pour apprendre plein d’anecdotes sur la Rome antique. Bien qu’impressionnant, le Colisée n’est pas le plus grand cirque de Rome. Le plus vaste étant le Circo Massimo (comme l’indique son nom).

Le Forum romain, à quelques minutes du Colisée, était le cœur de la cité. Le site regroupe un grand nombre de vestiges politiques et religieux de la Rome antique. On pourrait d’ailleurs parler de forums puisqu’il existe 2 sites séparés par la Via dei Fori Imperiali. Un peu en retrait, en sortant des Forums impériaux, La colonne Trajane s’élève sur l’élégante place pavée du Forum Trajan. Elle est ornée de magnifiques bas-reliefs. C’est de cette colonne dont s’est inspiré Napoléon pour ériger la colonne Vendôme de Paris (si vous ne pouvez-vous offrir un voyage à Rome…).

Toujours à proximité du Forum Romain, le Théâtre de Marcellus est un autre bâtiment antique qui vaut le détour. C’est l’un des plus anciens théâtres en pierre de Rome, construit sous le règne d’Auguste. Un peu à l’ouest du Forum Trajan, les ruines du  Largo di Torrre Argentina sont devenues le repère des chats errants du quartier.

 

 

Au nord du Largo, le Panthéon est un incontournable. Au centre de la Piazza della Rotonda, le bâtiment se dresse avec rigueur. Si la façade à colonnades a des airs un peu austères, l’intérieur de la Rotonde est bluffant. L’incroyable coupole à caissons est le témoignage grandeur nature du génie romain. Derrière le Panthéon, l’obélisque de la place Minerve est, une fois n’est pas coutume, un vestige égyptien ramené à Rome au 17^ième siècle.

Près de la gare Termini, la Basilique Sainte-Marie-Majeure a été construite sur 13 siècles (5-18ième) et appartient au Vatican bien qu’elle soit au cœur de Rome. L’intérieur est époustouflant. La décoration d’une richesse incroyable avec ses fresques peintes et son plafond à caissons dorés.

En plus d’être un immense parc municipal, La Villa Borghèse regroupe plusieurs musées de renom, dont la célèbre Galerie Borghèse. Scipion Borghèse, un grand amateur d’art, a réuni sa magnifique collection dans ce pavillon construit au 16^ième siècle.

Enfin la dernière mais pas la moindre : la Fontaine de Trevi (18ième) est le monument le plus visité et le plus photographié de Rome. Le site est une véritable fourmilière, la journée comme en soirée. Il est coutume de faire un vœu et de jeter, dos tourné à la fontaine, une pièce de monnaie dans l’eau. Tous les jours, l’argent est collecté et reversé à une association caritative.

Perdre son latin au Vatican

Le Vatican est un État dans l’État. Qu’on soit croyant ou athée, la visite du Vatican est immanquable, ne serait-ce que pour voir les fresques de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine.

La Place Saint-Pierre est un immense espace ovale de style baroque délimité par des rangées de colonnades. Le site impressionne tout de suite par son envergure. Au centre de la place se dresse un obélisque, une fois de plus ramené d’Égypte.

À l’entrée de la Basilique Saint-Pierre, des gardes contrôlent les tenues vestimentaires des visiteurs. La « décence » est de rigueur : pas d’épaules nues, pas de shorts, pas de jupes, pas de dos nus, autant pour les hommes que pour les femmes. Nous nous sommes fait refuser l’entrée une première fois car Régis portait un débardeur. Les commerces alentours ont trouvé le filon car ils vendent tous des châles.

Après avoir passé le contrôle vestimentaire et montré patte blanche, la Basilique est à vous… et aux autres milliers de visiteurs. Le bâtiment, qui faisait déjà forte impression d’extérieur, est encore plus incroyable de l’intérieur. Richement orné de mosaïques, de fresques, de sculptures, l’ensemble est un chef d’œuvre titanesque. Du haut de la coupole centrale, réalisée par Michel-Ange, il est possible d’accéder à l’extérieur d’où l’on a une vue imprenable sur toute la ville.

Pour beaucoup de croyants, visiter la Basilique Saint-Pierre est un véritable pèlerinage. On se presse sur les bancs pour prier, on se recueille, on se confesse. Pour ma part, ma religion est l’Art. Mon extase personnelle se situe plutôt au moment où je me suis retrouvée face à la Piéta de Michel-Ange et face aux fresques de la Chapelle Sixtine. On accède à la célèbre chapelle via le Musée du Vatican. Le musée est une enfilade de pièce plus magnifiques les unes que les autres et dont les collections sont considérables. La Chapelle Sixtine est généralement bondée, à raison. La fresque du Jugement dernier est vraiment le clou de la visite.

La Dolce vita

L’art de vivre à l’italienne c’est de l’hédonisme, du plaisir, de la spontanéité, de la désinvolture et une dose de bonne humeur. Jean Cocteau disait que « Les Italiens sont des Français de bonne humeur » : aurait-on un art de vivre commun mais une attitude résolument différente?

Pour comprendre ce qu’est la Dolce Vita, il faut se perdre dans les rues pittoresques du Trastevere, pique-niquer dans le parc Borghèse, flâner de quartier en quartier, s’installer sur une place et devenir le spectateur de la vie urbaine qui se joue devant vous.

La marche à pied est le meilleur moyen de découvrir la ville, au hasard de ses rues, et de faire de belles découvertes… même si votre temps de séjour est compté. De toute façon, vous ne pourrez pas tout voir, alors autant profiter de la ville à votre rythme.

La gastronomie est l’un des petits plaisirs de la vie. Classique parmi les classiques de Rome : les pâtes, les tripes à la romaine,  les artichauts, les antipasti (sortes de tapas italiennes), les pizzas. C’est à Rome que j’ai découvert l’accord parfait tomate/roquette sur l’une de mes pizzas. Le tout accompagné de vin. Pour terminer un bon repas, quoi de mieux qu’une bonne gelato et un petit café bien serré.

Mais tout n’est pas parfait au royaume de Bacchus. L’inconvénient de cette nonchalance et de cette désinvolture est que les rues sont sales et les poubelles débordent. La propreté et l’écologie ne semblent pas être une priorité pour la ville. C’est l’un des revers de la Dolce Vita.

L’autre étant la conduite automobile. Conduire à Rome est un défi et traverser les rues peut être dangereux. Oubliez tout ce que vous aviez appris sur le code de la route. Le code… mais quel code? Les règles n’existent plus. C’est le « feeling » et le culot qui l’emportent.

Vous voulez quand même tenter le coup et essayer de conduite en Italie? Je vous conseille de lire cet article drôle et pertinent sur le blog VisaPour.fr. Vous êtes prévenus!