Voiture Québec

La dernière fois je vous parlais de la conduite au Québec. Maintenant que vous êtes prêts, abordons le sujet de l’achat d’une voiture au QuébecCet acte peut paraître anodin mais, au Canada, il y a plusieurs choses à savoir avant de se lancer. Voici de quoi peser le pour et le contre.

Première question : Acheter neuf ou acheter d’occasion ?

En Amérique du Nord, vous aurez de fortes chances de tomber sur un véhicule à essence avec une boîte de vitesse automatique. En effet, les véhicules diesel et les boîtes manuelles sont quasi inexistantes ici. On comprend mieux pourquoi des enfants de 12 ans arrivent à voler et à conduire la voiture de leurs parents dans certains films américains. 😉

Le contrôle technique

Il n’existe pas ! Vous pourriez donc tomber sur toutes sortes de véhicules. Du bon comme du mauvais ! C’est pourquoi, si vous n’êtes pas vous même un expert, il est conseillé de procéder à l’examen de votre voiture. Dans ce cas, il est possible de conclure une entente avec le vendeur et de passer un examen dans un garage. Il y a également le club CAA qui peut faire une inspection de votre véhicule et vérifier plus d’une centaine de points. Moyennant une cotisation annuelle, le club CAA offre également des services de remorquage et une assistance routière.

Les taxes

L’achat d’un véhicule neuf ou l’achat d’un véhicule d’occasion auprès d’un professionnel sera soumis aux taxes. Au Québec, ce seront donc 15% qui s’ajouteront au prix annoncé. Sur le prix d’une voiture ça représente tout de suite un petit budget supplémentaire !

Par contre, si vous effectuez la transaction entre particuliers, vous n’aurez à payer que la TVQ (9.975%) lors de votre immatriculation auprès de la SAAQ.

Obtenir des informations sur le véhicule

Au Québec, vous pouvez obtenir des informations sur une voiture d’occasion via le site www.rdpm.gouv.qc.ca.

Moyennant une cinquantaine de dollars, il est également possible d’obtenir un rapport d’accident via le service carproof.

Au Québec les risques de tomber sur un véhicule mal entretenu sont grands

Alors acheter neuf ou pas ?

En moyenne, au Québec, le coût d’un véhicule neuf, taxes comprises, reste moins élevé qu’en France et vous pourriez bénéficier d’une offre de financement avantageuse ou de rabais sur les prix si vous avez déjà un véhicule usagé.

Si vous achetez d’occasion auprès d’un professionnel vous aurez quand même les taxes à payer mais vous devriez bénéficier d’un minimum de garanties. Si ce n’est pas le cas, passez votre chemin.

Enfin, si vous souhaitez économiser et passer par un particulier, je vous conseillerais quand même de ne pas trop économiser sur le contrôle du véhicule. Au Québec les risques de tomber sur un véhicule mal entretenu sont grands.

Dernière chose : exigez toutes les factures d’entretien lors de votre achat.

Les alternatives

Les voitures communautaires

C’est avec Communauto qu’est né, au Québec, le concept de voiture communautaire. Dans les faits il s’agit de payer un abonnement annuel qui vous permet de réserver et d’emprunter une voiture. L’avantage est que tout est compris : l’assurance (avec ou sans franchise, au choix lors de l’abonnement) et le plein d’essence. Personnellement je trouve cette solution intéressante pour effectuer de petits déplacements de temps à autre, par contre je la trouve beaucoup moins intéressante pour des trips de plusieurs jours.

Depuis quelques années il existe à Montréal un système de réservation de voitures plus intelligent pour vos déplacements quotidiens. Les deux grandes entreprises dans ce créneau sont une nouvelle fois Communauto avec leurs véhicules labellisés “auto-mobile” et Car2Go, société allemande, avec leurs smarts. Le principe est simple : une fois inscrits au service, vous pourrez rechercher un véhicule proche de votre position. S’il est libre, vous pourrez l’emprunter et le retourner n’importe où en ville dans les zones autorisées. Vous serez facturés mensuellement au nombre de minutes utilisées.

La location

Voici une autre option intéressante surtout si vous disposez d’une assurance location de voiture avec votre carte de crédit.

Il existe bon nombre d’agences Outre-Atlantique alors vous n’aurez que l’embarras du choix. On peut citer :

  • Alamo
  • Avis
  • Discount
  • Entreprise
  • Hertz
  • National
  • Thrifty

Le covoiturage

Il existe quelques services de covoiturage reconnus au Québec tels que:

Ce qu’il faut savoir avant d’acheter une voiture au Québec

L’immatriculation

Le coût de l’immatriculation d’un véhicule au Québec dépend du type de véhicule et doit se faire auprès de la SAAQ (Société de l’Assurance Automobile du Québec) avec :

  • Une attestation de l’achat si le véhicule est vendu par un professionnel
  • La plaque ou l’ancien certificat d’immatriculation s’il s’agit d’une voiture d’occasion
  • Un moyen de paiement

L’immatriculation doit être payée chaque année à une date déterminée en fonction de votre nom de famille.

L’assurance

Les frais annuels que vous payez pour votre permis de conduire québécois vous assure pour les dommages corporels causés à vous même ou à des tiers en revanche vous devrez contracter une assurance pour les dommages matériels.

Si vous avez déjà des antécédents d’assurance en France, n’hésitez pas à les rapporter. Ils pourront éventuellement faire baisser le coût de votre prime d’assurance.

Avoir une voiture au jour le jour

Voitures QuébecLe changement de pneus

Durant la période hivernale (du 15 décembre au 15 mars) vous serez dans l’obligation de changer les pneus de votre voiture pour des pneus neige. C’est une opération qui peut se faire au garage et vous devez donc toujours prévoir 2 paires de 4 pneus.

La rouille

Si vous ne traitez pas votre voiture l’hiver elle risque bien de rouiller ensevelie sous la neige. Si vous ajoutez à cela le sel déversé sur les routes qui accélère la corrosion, vous comprendrez vite pourquoi le traitement anti-rouille pour l’hiver est devenu un business lucratif pour les garagistes.

Le déneigement

Vous passerez la moitié de l’année à déneiger et déglacer votre véhicule chaque matin pendant 15 minutes avant de partir.

Se garer

Trouver une place pour se garer l’été à Montréal n’est pas chose aisée, mais ça l’est encore moins l’hiver lorsque vous y ajoutez les bancs de neige ! Vous devrez constamment déneiger votre place de parking pour continuer à vous garer en espérant qu’elle ne se fasse pas prendre. Vous devrez également alterner votre voiture de côté régulièrement pour laisser place au passage des déneigeuses. Si vous ne le faites pas, des entreprises privées de remorquage, embauchées par la ville, se feront un plaisir d’emmener votre voiture à la fourrière. Après tout ils sont payés aux résultats ! Si vous avez votre voiture garée dehors et entendez le bruie d’une sirène, méfiez-vous ! La déneigeuse ne tardera pas à passer. :-/

Alors toujours envie d’avoir votre propre véhicule au Québec ? 😉

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